Si le projet de loi de finances 2019 (PLF 2019) confirme l’augmentation de l’AAH de 40 € au 1er novembre 2019 (qui s’ajoute à l’augmentation de 41€ /mois au 1er novembre 2018), l’article 83 de ce projet de loi supprime le complément de ressources de l’AAH (avec maintien pour les bénéficiaires actuels pendant 10 ans).
Ce même projet de loi supprime également la revalorisation légale annuelle qui était fixée jusqu’à présent en avril et intégrait un seuil plancher d’augmentation de 1%.
Ainsi, pour l’année 2019, la suppression de cette revalorisation d’avril se traduit par un manque à gagner de 90 € annuel/allocataire, qui aurait dû être perçu par les allocataires entre mai et novembre et s’ajouter à la 2ème revalorisation intervenant en novembre 2019.
Sans compter l’abaissement du plafond de ressources des bénéficiaires de l’AAH vivant en couple : une mesure qui contribue à neutraliser partiellement ou totalement l’impact de la hausse de l’AAH pour les 250 000 ménages concernés.
Par ailleurs, nous constatons le quasi-gel des pensions d’invalidité qui seront indexées à un montant de 0,3 % inférieur à l’inflation.
Rappelons également que les personnes en situation de handicap sont concernées, comme l’ensemble des français par les hausses de l’essence, du gaz, l’inflation.
Durant tout le mois d’octobre, nous avons été auditionnés à l’Assemblée nationale et au Sénat pour faire part de nos analyses et demander notamment la suppression de l’article 83. Courant octobre, le comité d’entente a adressé un courrier à tous les parlementaires, sénateurs et députés pour faire part du même avis.
Le programme « Handicap et dépendance » du PLF 2019 a été examiné en 1ère lecture à l’Assemblée nationale le jeudi 8 novembre (nous venons d’en être informés). Une délégation APF France handicap était dans l’hémicycle pour assister aux débats. La commission des affaires sociales du Sénat commence également à examiner ce programme « Handicap et dépendance ».
Pour appuyer notre communication, un e-mailing « PLF 2019 et AAH : non au recul des droits ! » a été adressé à tous les parlementaires.
Pour plus d'informations concernant nos revendications, consultez le site national.