La colère des aides-soignants à domicile : Les mots d'un adhérent de la délégation 92. (23/11/2020)
« Je m'appelle Simon, je suis bénévole et adhérent chez APF France handicap.
Je suis porteur d'un handicap acquis à ma naissance, je me déplace en fauteuil roulant électrique et je vis seul dans mon domicile dans le 92.
Aujourd’hui, nous vivons une crise sans précédent qui montre que l'accompagnement humain chez les plus fragiles est indispensable. Alors, je voudrais savoir pourquoi une inégalité de salaires existe entre tous les soignants ?
À l'heure où certains de nos gouvernants souhaitent faire des économies sur les personnes vivant en établissement. Je ne comprends pas pourquoi les moyens adéquates ne sont pas donnés aujourd'hui pour que les personnes en situation de handicap puissent rester à leur domicile tout en étant accompagnées correctement.
Pourquoi existe-t-il aujourd'hui des différences de rémunération entre un soignant à l'hôpital et au domicile ?
En somme, j'ai beaucoup de questions d'incompréhension et d'inquiétude pour les mois à venir.
Je ne peux pas me passer d'une aide pour me laver, m'habiller...
Je n'ai pas choisi d'être aidé, alors je ne voudrais pas être puni par une aide qu'un jour peut-être je ne pourrais plus recevoir faute d'engagements des pouvoirs publics.
Face à une crise, je crois qu'il faut rester avant tout humain et respectueux des plus fragiles.
Pour beaucoup de personnes aidées nos aides-soignants sont la seule visite de la journée que nous aurons car pour beaucoup nos proches sont éloignés ou sont partis trop tôt.
Alors oui, cela a un coût mais c'est le coup de l’écoute, du respect, de l'autonomie, de la dignité et probablement même celui de la vie des personnes en situation de handicap tout simplement.
Alors j'espère que nos politiques auront le courage de leurs ambitions et trouveront les moyens nécessaires pour que nous puissions continuer à nous épanouir à notre domicile. »
10:12 | Tags : aides-soignants à domicile, le parisien | Lien permanent | Commentaires (0)